2017 – Pentecôte musicale à Kempen, Allemagne
Prélude
Kempen, charmante petite ville de l’Allemagne rhénane, est l’une des sœurs jumelées d’Orsay avec Vila Nova de Paiva (Portugal), et Dogondoutchi (Niger).
Chaque année, le Comité de Jumelage d’Orsay organise un échange culturel avec Kempen lors du week-end de la Pentecôte. Les années paires voient Orsay recevoir Kempen tandis que l’inverse se produit les années impaires.
Quelques vues de Kempen
En 2016 à Orsay, les membres d’Achor ont eu le plaisir d’être invités à chanter dans l’Eglise Saint Martin-Saint Laurent pour fêter la venue des Kempenois. Le programme d’alors (Saint-Saëns, Gounod, Goudimel, Monteverdi, Janequin,…), fut un beau succès auprès du public allemand.
Parmi les spectateurs, Stefani, cheffe de chœur et organiste, a semé l’idée de faire venir l’ensemble vocal l’année suivante à Kempen.
Mais comment, avec un budget associatif serré, entreprendre un voyage, héberger la quinzaine d’Achoristes que nous sommes et surtout, organiser là-bas un concert ? Après de nombreux échanges, c’est finalement avec le soutien financier de la Mairie d’Orsay et du Comité de Jumelage, et grâce au formidable accueil des Kempenois, que nous avons pu faire de ce séjour une réussite !
Vendredi 2 juin
Pour entamer ce long week-end, et faire connaissance avec nos différentes familles d’accueil, RDV est donné à 19h, dans la salle des fêtes de l’Eglise protestante de Kempen, où sont prévus discours et buffet.
Passage par la Belgique… la tirette, vous connaissez ? Puis arrivée à l’Eglise de Kempen
Malgré un départ à midi pour la plupart d’entre nous, censé nous faire arriver en avance, le trafic amène la première voiture d’Achoriste juste à temps pour les allocutions du Maire de Kempen, du Président du Comité du Jumelage et de notre Présidente. Notre programme de l’année, l’Europe Enchantée, qui sera joué samedi soir, sied parfaitement à l’état d’esprit qui ressort des discours : amitié et liens culturels entre pays voisins.
Après le repas, entièrement préparé par les Kempenois, nous profitons de l’air frais derrière la salle des fêtes, où Päivi, l’organisatrice du programme du week-end, distribue des partitions pour un chœur improvisé avec toutes les voix présentes, choristes ou non, le tout accompagné par un guitariste.
Un chœur s’improvise à l’extérieur de la salle des fêtes
Samedi 3 juin
La nuit fut courte, mais la grasse matinée n’est pas permise. Päivi a organisé spécialement pour nous et nos familles d’accueil une visite d’un parc archéologique à Xanten, une ville voisine. Nous prenons tout de même le temps de déguster les magnifiques petits-déjeuners préparés par nos hôtes…
Une partie du grand parc archéologique de Xanten et promenade sur les remparts
Le parc, qui présente la reconstruction d’une colonie romaine avec murs d’enceinte, amphithéâtre et habitations, est immense et très agréable. Au détour des différents bâtiments, quelques Achoristes dénichent une pièce à la belle résonance, les thermes, et bien sûr ne peuvent résister à l’envie de chanter un morceau, attirant ainsi quelques visiteurs curieux du spectacle.
Un chœur s’improvise dans la salle des thermes puis visite des vestiges du site archéologique dans le musée
Nous pique-niquons plus loin avant de visiter le musée du parc qui présente des pièces archéologiques découvertes lors des fouilles du site. A la sortie, nous sommes surpris par une soudaine averse orageuse ! Nous n’avons pas le temps de rejoindre les voitures et sommes rincés en quelques secondes. Quittes à être trempées, certaines en profitent pour danser et chanter sous la pluie…
Singin’ in the rain
Chacun retourne enfin dîner (et se sécher !) chez son hôte avant de rejoindre l’Eglise pour le raccord avant le concert.
Le concert, enfin, le moment tant attendu, le point culminant du séjour. Une Eglise n’a sans doute jamais été aussi remplie pour une de nos représentations ! C’est aussi la première fois qu’un public nous remercie par une « standing-ovation » et chante avec nous le morceau final, l’Ode à la joie de Beethoven ! Certains Achoristes en sont émus aux larmes…
Les Kempenois sont au rendez-vous pour le concert !
On sent que les Allemands ont une culture du chant choral très ancrée ! En effet, les différentes discussions nous ont appris que la grande majorité des enfants ici sont inscrits dans des chœurs. Nous découvrirons le lendemain un article sur l’événement dans le journal local.
Mus par la joie, nous ne pouvions évidemment pas arrêter la soirée ici. Nous mobilisons à nouveau la salle des fêtes pour trinquer à ce bel échange culturel et musical, occasion également de proposer quelques chants à boire !
Dimanche 4 juin
Encore une grosse journée en perspective !
A nouveau, la journée commence tôt avec notre participation à l’office dominical. Cette fois-ci, nous chantons accompagnés par Stefani à l’orgue qui surplombe les travées de l’Eglise.
L’orgue de l’Eglise
Puis le programme concocté par Päivi s’enchaîne : direction la gare ferroviaire et… Cologne.
Après un joyeux trajet qui a dû confirmer, aux yeux des Allemands, le préjugé des français bruyants et pas très sérieux (honte à nous… !), nous nous attablons à une rôtisserie où nous avons le plaisir de goûter des spécialités. En sortant, nous tombons sur un évènement surprenant sur le parvis de la cathédrale. Pulse of Europe : des centaines de personnes décrivent des cercles concentriques en se tenant par la main et entonnent l’Ode à la Joie. Belle coïncidence avec notre programme ! En quelques instants, nous rejoignons les rondes et chantons avec tout ce monde réuni.
Prost! et Pulse of Europe
S’ensuit une visite de la ville avec les explications de notre guide Päivi, en passant bien sûr par l’incontournable cathédrale gothique St-Pierre, haute de 157 m, qui fut bombardée en 1945 puis reconstruite. Nous visitons aussi une basilique où nous ne résistons pas à entonner « Tebe poem », avec l’accord du responsable du lieu.
Une autre surprise au détour des rues de Cologne
Ce soir, rien de prévu dans l’organisation… Nous improvisons alors de tous nous retrouver dans une pizzeria de Kempen. Au cours du repas, nous entonnons, bien sûr nos deux chants italiens du programme : « Ecco quel fiero » et « Piu non si trovano ». Le gérant et le personnel interrompent leur travail pour nous écouter… et nous offrent à tous un verre de limoncello au digestif !
Lundi 5 juin
Pour la dernière journée de notre séjour, Päivi nous guide à travers les ruelles de Kempen. Nous ne pouvions pas partir sans visiter la ville qui nous a accueillis !
Les rues pavées et piétonnes de Kempen sont pleines de charme
Au détour des rues, nous retrouvons l’affiche de notre concert de samedi dans les vitrines, sur les murs d’affichage, dans l’Eglise catholique du centre-ville… Nous nous rendons compte qu’une belle com’ nous avait été réservée !
Communication autour du concert : affiches dans les rues, annonce et critique musicale dans le journal local
Nous retrouvons aussi la Orsaystrasse (rue d’Orsay), signe du jumelage entre les 2 villes.
Pause obligatoire devant le panneau Orsaystrasse !
Avant la séparation et le retour des Achoristes vers la France, Päivi nous offre à tous une glace. Nous sommes émus de quitter nos familles d’accueils qui nous ont si bien accueillis… Les adieux traînent, on se promet de se donner des nouvelles, et finalement, nous prenons place dans les voitures et entamons notre grand voyage de retour.
Merci à tous les participants de ce magnifique séjour !